Classé dans : divers

« Elles » au jardin secret
De Bali à Java (Indonésie 2005)
Retour de Transylvanie (Roumanie 2005)
« Un 1er avril pas comme les autres »
Extrait, carnet de route en Transylvanie (centre de la Roumanie), 2005
30 mai, 2005 14h00, je voyage en compagnie d’Anaïs, qui travaille
actuellement sur les chants funéraires tsiganes. Elle parle le roumain et le romanès
(langue tsigane), la langue facilitera nos rencontres tout au long du voyage.
Nous quittons Brassov pour Sighisoara (Très belle cité médiévale).
Le train est bondé à craquer. Demain, c’est la fête de Pâques chez les Orthodoxes.
On se trouve une place entre deux wagons complètement enfumés.
Les contrôles de billet sont assez douteux, l’argent glisse sagement dans les poches du contrôleur.
Les tsiganes sont mis à part ?…dans d’autres wagons.
31 mai, 9h00, les moutons se vendent à une allure folle sur le marché.
Ils sont préparés sur place, dans un camion, le spectacle est assez sanglant.
Premier contact avec deux femmes tsiganes qui viennent d’acheter leur animal,
on prend le train ensemble pour Médias. Maria nous donne un cours de Romanès
entrecoupé de chants très envoûtants. Sur notre droite, un homme s’est endormi,
son mouton aussi. Le train roule très lentement permettant aux voyageurs de descendre
et de monter à leur guise.
Nous quittons Maria et son amie au milieu de nulle part, souriantes,
chargées (un mouton sur le dos) et colorées.
De Médias, nouvelle escapade vers Minitsha où nous sommes attendus dans la famille Rafi
(famille tsigane Gabori, les gaboris travaillent tout particulièrement le zinc qu’ils
découpent et sculptent pour en faire des gouttières).
La famille vient nous chercher à la gare dans leur Dacia rouge. On est 6, 7,…, je ne sais plus,
dans la voiture. Juica nous accueille dans sa maison, au milieu d’un champ fleuri, menacée
de près par une énorme centrale hydro thermique. Nous rencontrons Bobby, 18 ans,
Il semble perturbé mais sa gentillesse nous envoutera.
Puis deux hommes arrivent bras dessus, bras dessous, dans un décor à la Kusturica,
sous leurs grands chapeaux noirs tsiganes. Tibi (le chef de famille) et Ludovic (son gendre)
se présentent à nous en chantant dans des vapeurs d’alcool à nous faire tomber sur le derrière.
Tibi se jette d’un seul coup sur moi en me serrant très fort et en me criant aux oreilles
« Patrick, mon ami, tu es revenu !». Il m’appellera ainsi pendant tout le séjour.
Il faut vite s’installer dans la cuisine, sortir les verres, les bières (Ursus 4°) et la Tuica (eau
de vie 50°) pour fêter ce retour. Tibi n’en revient toujours pas de revoir son meilleur ami.
Les chansons s’enchaînent comme les verres avant de prendre la route, vers minuit, pour
les chants traditionnels du 1er avril autour de l’église. De retour à la maison, Ils nous offrent
leurs lits avant de s’endormir à même le sol dans la douceur du matin.
1er avril, 10h00 Un grand homme, tout de noir vêtu, aux moustaches filantes
et coiffé d’un chapeau immense se présente à nous.
C’est Dumitru ! Personnage surprenant, tout droit sorti d’un film,
Il nous invite à prendre le déjeuner traditionnel de pâques.
On casse un œuf dur, de couleur bordeaux, avec son voisin en signe de chance.
La teinte bordeau est obtenue en faisant bouillir les œufs dans de l’eau accompagnée de vinaigre
et de pelures d’oignons. Notre estomac se livre, ensuite,
au doux mélange de gras de poitrine fraîche, de petits oignons crus, et de fromage
de chèvre frais, troqué tôt le matin avec le berger du coin, très odorant,
en échange d’une peau de mouton.
On traîne jusqu’à 13h00 en attendant le signal du chef de la colonie tsigane Gabor, frère aîné de Tiby, il dirige régulièrement les opérations familiales.
On baptise le petit dernier de la famille Rafi.
Nous assistons à un véritable défilé autour de la table.
On passe de 10 à 30 personnes en quelques secondes.
Sarmalés (Feuilles de choux farcies roulées et cuites dans un bouillon.
La farce est composée de porc mêlé à du riz, des oignons et des condiments),
Tuica, vin et bières nous emmèneront jusqu’au petit matin.
Nous nous endormirons sous les chants de Tibi et Ludovic, toujours aussi motivés…
B G
Mouvementés
Dans le cadre des fenêtres qui parlent 2008 sur Villeneuve d’ascq
Sur les traces d’Arthur
Lieu : Foyer « L’Oasis » à Roubaix
Période : Mai – juin 2007
Public : jeunes adultes
Ce projet a pour ambtion d’enrayer les mécanismes d’exclusion sociale en redonnant confiance aux jeunes par la valorisation de leurs parcours professionnels.
De ces rencontres, est née une exposition photographique et sonore valorisant 16 parcours de vie.